La femme de hasard, Jonathan Coe
Présentation de l'éditeur
Maria, une jeune fille de milieu modeste, vit aux environs de Birmingham. Indifférente par choix, indécise par nature, elle trouve que l'on fait beaucoup de bruit pour peu de chose. Que valent les succès aux examens et les déclarations de Ronny qui l'aime désespérément, que penser des amis de classe avec leurs vacheries et leurs cancans... Seul le chat, un exemple d'indifférence satisfaite, lui donne à penser qu'une forme de bonheur est possible. Mais comment être heureux lorsque votre vie est une succession d'accidents, de hasards... Premier roman de Jonathan Coe, La Femme de hasard décrit une sinistre histoire, celle de Maria et ses désillusions. Toujours soucieux de lucidité et de démystification, Jonathan Coe se livre à une descente en flammes de toutes les institutions prisées dans la société et des formes couramment admises de bonheur, et fait de ce premier roman une œuvre exemplaire.
Je n'étais pas sure de vouloir faire une note sur ce livre, et puis en arrivant à la fin, je me suis dit que ça vaudrait le coup. En fait, c'est la dernière phrase qui m'a convaincue ... Phrase que je ne dévoilerai point ici :-)
On suit donc Maria tout au long de sa vie, jusqu'à ce que l'auteur considère que ça n'est plus nécessaire. Maria est l'exemple type du besoin de relativisation des choses. Il se passe quelque chose de désagréable ? Bah on attend que ça se passe, et on verra bien. Non, elle ne se dit pas que ça ira mieux, ou que "après la pluie le beau temps". Elle se dit que de toutes façons, il en est ainsi, et y'a qu'à attendre ... C'est comme ça.
Je ne saurais décrire ce que j'ai ressenti à la lecture de ce (court) roman. Le résumé ci dessus stipule que c'est l'histoire de Maria et ses désillusions ... mais je ne suis pas sure qu'elle ait eu des illusions. Elle n'a jamais rien espéré.
En fait, elle a une vie indéniablement plate ... Disons que je ne vais pas dire qu'il se passe rien (elle a un travail, une famille, etc etc ...), mais l'image que j'avais tout au long du roman, c'est l'image d'une jeune femme qui soupire, qui regarde sa montre parce que le temps passe, irrémédiablement, malgré tout.